église de Belgrade
Paroisse Saint-Joseph
Belgrade


Un peu fous les croyants !

 

 

Regard de tendresse de DieuLe prêtre d’interroger : « Dites, cela fait déjà un petit temps qu’on ne s’est pas vu. Tout va bien ? »

 

« Vous savez, depuis que notre fille s’est séparée de son mari quelques mois après son mariage ou encore depuis que notre fils se drogue, vous comprenez qu’il nous est plus difficile de venir. Nous craignons le regard réprobateur des autres. Nous avons peur d’être condamnés. »

 

Ces phrases ne sont pas inventées, mais entendues lors de rencontres simples du quotidien. 

 

De telles réponses voudraient-elles dire que, pour participer à la vie de la communauté chrétienne, il faut être conforme aux exigences sociales et somme toute parfaites ? Cela voudrait-il dire que l’échec, la différence, la souffrance n’ont pas de place là où les chrétiens vivent, partagent et même se réunissent pour rencontrer Dieu ?

  

Ces considérations réinterrogent la communauté chrétienne sur le sens de l’accueil et de l’ouverture face au jugement et au regard blessant, face à la parole assassine bien éloignée de toute parole de Dieu.

 

Regard de tendresse de Dieu dans nos communautésDans le mystère de Noël, dans sa vie, sa mort et sa résurrection, Jésus est allé vers tous avec le regard de tendresse de Dieu son Père.

  

Certes cela peut paraître une folie alors que peut-être certains ne nous paraissent pas fréquentables. 

Non pas une folie qui accepte et tolère n’importe quoi, mais qui permet de porter un regard de compréhension, un regard baigné d’amour face à celles et ceux qui vivent l’expérience de l’échec, de l’acceptation de la différence ou encore de la souffrance. Un regard qui ne juge pas et surtout ne condamne pas. Un regard qui accepte que nous ne puissions pas tout comprendre et que nous soyons donc dépassés face aux réalités de certaines expériences de vie.

 

Le bon samaritainAnimés de cette folie de la foi, non seulement notre regard change mais également nos paroles. 

 

Nous accompagnons ceux qui vivent l’échec et la souffrance sans chercher à les justifier mais en les portant avec d’autres pour que toutes ces blessures soient moins lourdes pour celles et ceux qui y sont immédiatement confrontés. 

Dieu respecte l’expérience des hommes et des femmes quelle qu’elle soit. 

Et si elle est douloureuse, il nous invite à être témoin de son amour sans limite. 

 

N’est-ce pas cela que nous appelons charité ? Ne l’oublions pas et vivons en conséquence !
 



Abbé Raphaël Kwasi Mutondo

 

 

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